Marion et Bérengère, fondatrice de la maison Trafalgar
Trafalgar.
Pour certains, ce nom représente une défaite.
Pour moi, il évoque une revanche.
La revanche de deux femmes, Marion et Bérengère, qui ont réinventé le portrait.
J’ai provoqué l’occasion d’entamer une discussion qui m’a conduite par hasard à dresser le portrait de leur audacieuse maison.
Qu’est-ce qu’un portrait ?
« Un portrait est une image parfaitement ressemblante de quelqu'un. »
Le portrait n’est pas un genre nouveau.
Il a été le support de communication privilégié durant le XVIIe siècle.Dans mon imaginaire, le portrait était donc lié à Rembrandt.
Bien sûr, je voyais resurgir le portrait à travers la folie « selfie » qui envahit nos vies mais je n’imaginais pas qu’il puisse être conjugué à l’écrit.
Et puis, un jour, j’ai découvert la maison Trafalgar.
La maison Trafalgar, le portrait au XXIe siècle
La maison Trafalgar a repris les codes du portrait pour mieux les contourner.Ici, il n’est plus question d’image mais de mots.
Le portrait Trafalgar est donc une expérience, un concept unique où les commanditaires retirent leurs masques pour révéler leurs êtres.
Oubliez les images photoshopées qui lissent les défauts, cachent les fragilités et bâtissent l’image d’Épinal d’un héros fantasmé. Choisir de se faire écrire le portrait par la maison Trafalgar, c’est choisir de se mettre à nu. Cette authenticité, cette approche sans concessions, marquent leur signature.
Recette pour élaborer un bon portrait
Pour révéler l’être qui se cache derrière chaque personnalité, il faut le sortir de son quotidien.
Marion et Bérengère ont donc pensé leur bureau comme une maison de fa-mille avec plusieurs salons et différentes ambiances.
Les clients y viennent pour échanger mais surtout, se livrer. Dans cette maison, on redonne du temps au temps. On se hâte lentement pour découvrir l’homme avec ses qualités, ses fragilités et ses émotions.
Cet échange hors du temps est une étape essentielle pour les portraitistes.C’est à partir de ce ressenti qu’ils trouveront des pépites.
Pour trouver une pépite, prenez deux ingrédients : du temps et du talent.
Passez-les ensuite entre les mains expertes d’un portraitiste de la maison Trafalgar.Vous obtiendrez alors un portrait fin et élégant qui, loin d’être lassant, devient intéressant.
La création est exigeante.
« La liberté naît de la contrainte ».
Pour le reste, « il y a de la beauté partout pour qui veut bien la voir » si on choisit le bon observatoire.
Une vision, beaucoup d’intuition
Trafalgar est né d’une révolte.
La révolte de voir que les profils littéraires étaient dévalorisés.
La révolte aussi de voir disparaître un savoir-faire français qui s’attache aux beaux textes qui, loin d’être démodés, révèlent de grandes beautés.
Trafalgar est aussi né d’un désir ardent que l’on ressent quand on entend Ma-rion : redonner à la littérature ses lettres de noblesse et déconstruire l’idée qu’elle ne mène à rien.
Cette vision sera le fil conducteur d’une aventure entrepreneuriale dont laseule stratégie est d’écouter son coeur.
Marion et Bérengère prospectent aux coups de coeur poignants comme d’autres prospectent aux coups de fil oppressants.
Il y a naturellement des gens qui les inspirent, ceux qui excellent, ceux qui sortent des sentiers battus, ceux qui osent.
C’est ceux-là qu’elles démarchent en premier.
« Pour être une référence, il faut bien s’entourer des autres références. »
Des influences métissées
Trafalgar est une maison singulière.
La maison reprend les codes du luxe tout en restant accessible.
Le luxe, c’est la simplicité sans les chichis, le raffinement sans l’ostentation.
La maison Trafalgar a l’ambition de dépasser les frontières réelles et imaginaires. Elle s’attache aussi à mettre en avant des influences métissées.
Ainsi, Marion et Bérengère ont concocté une cuisine fusion dont les références littéraires côtoient le rap, le cinéma et l’art contemporain.
Toutefois, bien plus que les arts, ce qui les inspire est leur quotidien, fait de petits évènements et de grandes rencontres.
Ces rencontres ont déclenché un goût pour l’entrepreunariat dont on ne peut se défaire si on réussit son affaire.
La prochaine frontière sera celle de la langue pour proposer des portraits dans les langues de Shakespeare, Cervantes et Goethe.
Ensuite, elles dépasseront la frontière sociale pour donner le goût des bons mots et le plaisir d’écrire à ceux qui nés, dans la misère, ne les ont pas développés.
Choisir un métier-passion est un sport de combat
Bien sûr faire le choix d’un métier-passion n’est pas de tout repos.Nombreux sont ceux qui craignent la lassitude.
Pour Marion et Bérangère accomplir un travail qui ne les rend pas vivantes est un bien plus grand risque, alors elles se sont lancées sans hésiter dans ce métier-passion qu’elles se sont créé.
Toutefois, elles font acte de sagesse et définissent une organisation pour que leur maison réalise l’ambition d’être le Harcourt du portrait écrit.
Marion n’écrit plus.
Elle intervient pour sublimer un portrait qu’une autre plume aura taillé selon les codes qu’elle a créés.
Un peu comme un grand chef, elle crée la recette et se retire en coulisse pour prendre de la hauteur et peaufiner son oeuvre. Bérengère quant à elle développe les affaires avec beaucoup de flair.
On ne ressort pas indemne d’un échange avec les femmes de Trafalgar. Pendant des heures, j’ai cherché mes mots.
J’ai raturé des kilomètres de lignes qui me semblaient bien fades à côté des émotions que j’ai ressenties.
J’ai aussi pris conscience que dresser le portrait de celles qui l’ont réinventé est un immense défi.
Je quitte l’autoroute confortable de l’interview pour les routes sinueuses du portrait.
L’expérience Trafalgar montre qu’il faut oser se lancer même hanté par la peur
Ce portrait peut paraître chaotique, mais je préfère que le chaos l’emporte sur le vide.
Je préfère que l’action prime sur la réflexion pour vous faire découvrir cette toute jeune maison qui a su relever le défi de faire de Trafalgar une belle réussite.
Si vous avez l’aplomb, elles auront la plume.