Pourquoi votre message passe inaperçu auprès de votre public ?
Vous est-il déjà arrivé de faire des maladresses sociales sans le vouloir ?
Vous dites quelque chose en ne pensant pas à mal et vous réalisez que votre message a été terriblement mal interprété.
Il a polarisé le débat, blessé, provoqué le rejet de votre proposition et parfois de votre personnalité.
Du coup, vous avez ressenti de la colère, de la honte, de la culpabilité, de tristesse ou tout ça à la fois.
La première fois que j’ai rejoint un parti politique, j’ai dit que la droite et la gauche n’étaient pas le vrai sujet. Je vous laisse deviner la réaction.
Dans les milieux associatifs, j’ai dit qu’il fallait parfois coucher avec le diable pour réaliser l’utopie. On m’a regardée avec mépris.
Dans ma startup, j’ai émis l’idée qu’optimiser l’activité uniquement pour l’enrichissement des actionnaires n’était plus adapté à ce monde. On me prenait pour une folle.
Enfin dernièrement, j’ai essayé de convaincre des artistes que l’art était une affaire sérieuse pour ne pas vouloir générer de l’argent. Petite confession : je m’adressais avant-tout à moi-même.
Si j’ai tant étudié la psychologie et la communication , c’est que j’ai échoué à communiquer mon message dans de nombreux milieux différents !
À force de me prendre des gifles et de maltraiter mon ego (il en avait besoin), j’ai fini par comprendre.
Vous ne pouvez pas convaincre une personne qui n’a pas :
- la même perception de la réalité,
- les mêmes désirs,
- le même tempérament.
Ceci est d’autant plus vrai si le contexte est différent.
Vous aurez du mal à vendre des saucisses de viande à un végétarien ou du vin dans un pays appliquant la charia.
Par contre, si vous voulez absolument servir ces personnes, vous pouvez leur proposer d’acheter des saucisses végétales ou du vin sans alcool.
Un message ne peut pas être universel.
C’est difficile à accepter quand on a une sensibilité humaniste. Mais vouloir que son message soit universel, c’est justement ne pas être humaniste.
C’est une façon détournée de dire que NOUS avons raison et que notre message est meilleur, car il répond à tous les désirs, besoins et contextes.
C’est un piège l’ EGO qui cherche à être reconnu de tous.
Vous n’êtes pas convaincu ?
Exemples 1 :
- Des conseils pour épargner
- Des conseils pour optimiser votre épargne
- Des conseils pour financer les études de vos enfants
💖Que ressentez-vous en lisant ça ?
Si vous ne voulez pas épargner, le message vous laisse indifférent.
Si l’argent vous met mal à l’aise, il vous irrite.
Idem si vous n’avez pas d’enfant.
En plus, comme le sujet a été vu et revu, il faudra être créatif pour vous démarquer.
➡ Ce message s’adresse à une audience de masse, plutôt débutante et conservatrice. Les mots choisis sont des mots simple et peu profond.
Exemples 2 :
- Épargnant 3.0 : 1 minute par mois pour révolutionner votre épargne grâce à la gestion passive et aux ETF
- Optimisez votre rendement en investissant dans les cryptomonnaies.
- Financer une carrière artistique grâce à une nouvelle monnaie numérique, les NFT.
Percevez-vous la différence ?
➡ On s‘adresse à un marché de niche, plus expert, intéressé par le digital, à l’aise l’argent et ouvert à l’innovation.
Les mots vont changer la promesse et donc l’audience du contenu.
Pour autant, est-ce que ce message ne va attirer que ces personnes ?
C’est là tout le paradoxe de la nature humaine (la non dualité appliquée à la vraie vie)
On ne contrôle jamais la perception de notre message. On pose une intention, on choisit les mots, on analyse ou le message résonne, on l’amplifie ou on le modifie.
La communication et le marketing permettent de faire ça et juste ça.
Ils ne manipulent pas, car vous ne pouvez pas forcer les gens à désirer.
Ils n’imposent rien, ils renseignent sur les personnes sensibles à votre discours.
Ils ne garantissent pas le succès, ils minimisent les risques d’erreur et augmentent l’efficience.
La nature humaine et le marketing sont trop complexes pour être réduits à une tactique comme : "je veux aider x à faire y "
Derrière cette formule, il y a :
- la finesse de votre analyse de la psychologie de vos clients,
- vos croyances, vos aspirations et leur résonance sur un marché,
- le degré de conscience que vous avez de votre identité personnelle et professionnelle
Qu’en pensez-vous ? Si vous n'êtes pas d'accord, je suis curieuse de découvrir vos observations !