Un principe pour insuffler de l’espoir dans un message quand on est bisounours
Avez-vous remarqué que l’optimisme est devenu un diktat sur les réseaux sociaux mais aussi la figure de proue des milieux alternatifs et bobos ?
( et ne vous y méprenez pas : je suis bobo).
Malheureusement, mon âme est mélancolique. Pendant longtemps j’ai essayé de me changer et d’adopter la “positivé attitude".
Puis, je me suis rendu compte que je me rajoutais une nouvelle injonction.
Soyons honnête, sur le papier, être optimiste ça sonne quand même mieux.
Qui n’a pas envie suite à l'année que nous venons de vivre (covid, guerre en Ukraine, inflation) de voir l’avenir en rose bonbon ?
Pas moi. J’adore les bonbons mais pour autant, je ne suis pas hermétique à mon environnement.
Le problème de toute cette mouvance “optimiste” c’est leur aveuglement idéologique.
En fait non, le véritable problème c’est qu’elle génère du mal être.
Cette semaine j’ai discuté avec 2 entrepreneurs qui ont été accompagnés par des accompagnateurs “positifs”.
On leur a vivement déconseillé de parler du problème que leur offre adressait car parler des problèmes c’est mal.
C’est sur qu’ignorer les problèmes est une bien meilleure façon de procéder !
Résultat des courses : leur message est creux comme un radis.
Leurs clients qui n’ont pas conscience du problème ne comprennent pas les bénéfices.
Leur société est au bord de la faillite. Ils sont en grande souffrance psychologique.
Ah oui, la santé mentale est un autre tabou à occulter dans ce monde rose guimauve.
En attendant, l’aveuglement idéologique brise des espoirs.
Ceci étant dit, quelle est l'alternative quand on n’a pas envie de créer du mélodrame pour vendre, de rajouter une couche de noirceur au problème et d’insuffler de l’espoir ?
Deux façons de traiter un problème
En fait, en écriture il existe 2 façons de recadrer un problème : le recadrage positif et le recadrage négatif.
Les deux sont très efficaces.
Par contre, ignorer le problème ne fait jamais partie des options. Au contraire, si le problème existe, on en parle encore et toujours.
Ensuite, si on veut insuffler l’espoir : on opte pour un recadrage positif c'est-à-dire qu’on amplifie les désirs des clients.
Si on pense que la peur est plus efficace, on opte pour un recadrage négatif c'est-à-dire on amplifie la douleur des clients.
Deux exemples concrets
Exemple 1
Recadrage négatif : L’erreur que font tous les créateurs de contenu
Recadrage positif : 5 principes pour faire partie des créateurs de contenus reconnus
Exemple 2
Recadrage négatif : La raison pour laquelle votre équipe est sous pression
Recadrage positif : 4 exemples de phrases à prononcer pour créer un cadre de travail apaisé
Le choix dépend de votre personnalité, de votre industrie et de votre audience. Typiquement si vous vendez de l'art, vous ne vendez pas un problème mais un désir.
Le truc cool c’est qu’on peut utiliser cette technique dans la vie de tous les jours.
Quand on est de nature pessimiste comme moi, on va naturellement voir la douleur. Mais on peut aussi chercher le désir.
Par exemple avec ma situation du moment : ma mère s’installe chez moi.
Recadrage mélodramatique - ça va être l’horreur, on va s’entretuer ( ma mère et moi c’est compliqué).
Recadrage positif - cela peut être une occasion d’apaiser nos relations.
Pour conclure, voici la philosophie qui résume cette édition : restons optimiste sur nos actions et pessimiste sur leurs retombées !